François Riverin
Barrick et Kirkland : des résultats au T1 qui me plaisent
Kirkland Lake Gold (KL, à Toronto, 48,80$) et Barrick Gold (ABX, à Toronto, 29,21$) ont publié des résultats financiers somme toute satisfaisants au premier trimestre, étant donné le recul du prix de l’or par rapport au dernier trimestre de 2020.
Kirkland a fini le trimestre avec près de 800 millions US d’encaisse, pas de dette, et après avoir versé 50 M$ US en dividendes et racheté pour 46 M$ US de ses actions à autour de 46 $ US; un prix un peu élevé, à mon avis, tandis que le cours de l’action est descendu autour de 40 $ CA durant le trimestre.
En revanche, l’exploitation et l’exploration semblent atteindre les objectifs, bien que les coûts au comptant et tout inclus ont monté légèrement, à 542$ US et 846 $ US respectivement. La société agence bien l’extraction des zones à hautes et basses teneurs pour obtenir les résultats attendus. Kirkland s’attend à ce que les prochains trimestres surpassent le premier sur à peu près tous les paramètres d’exploitation.
L’exploration et l’exploitation à la mine Detour Lake satisfont mes attentes. Les résultats d’analyse entre les deux fosses en production sont excellents en termes de teneurs et largeurs. L’avenir de la société dépend en bonne partie de cette mine et de sa capacité d’accroître la production et les réserves.
Quant à Barrick, l’exploitation du trimestre s’est déroulée tel que prévu. Dernièrement, Barrick a beaucoup amélioré l’efficacité de ses exploitations et la tendance se maintient. Toutefois, Barrick doit consacrer beaucoup d’efforts diplomatiques pour assurer une exploitation stable et protéger ses investissements dans de nombreux pays politiquement instables. Des progrès intéressants sont constatés.
Il faut noter que Barrick extrait du cuivre dont le produit représentera quelque 20 % de la production totale d’équivalent en once d’or de 2021 à 2025. Bien que son coût tout inclus du cuivre dépasse les 2 $ US la livre, au cours actuel du cuivre de 4,50 $ US la livre, la marge bénéficiaire est généreuse.
Il faut miser sur le long terme pour Barrick. La lecture du rapport annuel nous montre que le plan de redressement est bien établi et s’étalera sur plus d’une décennie. Entretemps, ses super mines du Nevada et de la République Dominicaine lui assureront des marges et des entrées de fonds importantes et régulières.
Les actionnaires ont approuvé la distribution de capital de 750 M$ US dont la première tranche de 0,14 $ US par action sera versée à la mi-juin aux actionnaires inscrits le 28 mai, auquel s’ajoute le dividende régulier de 0,09 $ US l’action. La dette nette de Barrick est négative, c’est-à-dire le solde de sa dette totale moins ses éléments d’actif de court terme est de – 500 M$ US.
Scotia Capital maintient encore une cible de 35 $ US sur le titre de Barrick. En revanche JP Morgan a abaissé sa cible de 39 $ CA à 33 $ récemment.
Dans leur guide Investir dans l'or, les auteurs André Dubuc et François Riverin passent en revue les différentes catégories de titres aurifères selon leur niveau de risque. Un outil précieux pour ceux qui songent à investir dans le secteur.